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Gaston Boyer, l'Africain

06 décembre 2023 Ancienne / Ancien
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Après le décès de son père (ancien administrateur de la France d'outre-mer puis diplomate), trois de ses amis, eux aussi anciens administrateurs de la France d'outre-mer, avaient demandé à Jean-Marc BOYER (Pins : 1964 - 1966)  d'organiser une exposition de son œuvre (peintre, dessinateur, graveur, caricaturiste, architecte et ethnologue).

L'exposition avait eu lieu en 2014 à la Mairie du VIe arrondissement de Paris puis à la bibliothèque de l'École Nationale d'Administration (dans les locaux de l'ancienne école coloniale).

Lors de cette exposition, les visiteurs avaient demandé à Jean Marc si un catalogue serait réalisé... il lui a fallu le temps de la retraite pour le faire.

Voilà, enfin, ce catalogue !

 

Il est coédité par l'Académie des sciences d'outre-mer, les Archives nationales d'outre-mer et l'association AROM (dont le logo avait été conçu par son père).

 

S'il vous intéresse, il est disponible à la souscription avant sa mise en librairie à la fin de l'année et, pour les plus rapides, avec un tirage, au format du livre, d'un de ses dessins, réalisé en 1951 à Nioro du Mali.

 

Tirage réalisé pour le livre

 

(Bon de souscription en pièce jointe).

Editions HD - 120 pages 20cm x 25,5 cm

Gaston Boyer (1922-2012) était l'un de ces hommes de passion à l'insatiable curiosité, féru d'ethnographie qui, parallèlement à une carrière d'administrateur de la France d'outre-mer puis de diplomate, a choisi de s'engager dans une quête artistique. Doué de multiples talents : peintre et dessinateur, mais aussi graveur, ethnographe, architecte et caricaturiste, il a souhaité saisir l'intimité des êtres qu'il côtoyait et interroger la vie plus silencieuse des formes.

L'Afrique lui fournit l'occasion d'une longue et féconde rencontre. Peintures et dessins s'offrent dans la diversité des portraits et des scènes de genre sans jamais verser dans la tentation de l'exotisme. Du chasseur Bambara à la marchande de poisson, des maternités aux portraits de chefs de tribus, c'est le respect du sujet qui s'impose, l'évocation vive et colorée, souvent sensuelle des postures qui le séduisent. Le réalisme d'une attitude, lui sert souvent à isoler un motif pour exécuter « des séries » qu'il travaille en variant alors techniques, couleurs et supports.

La fascination de la terre d'Afrique n'exclut pas chez Gaston Boyer d'autres quêtes : celles des formes abstraites. Si l'influence des peintres modernes y transparaît, elle est chez lui l'enjeu d'autres défis et révèle des compositions inédites où se dégage avant tout un attrait pour l'art du visuel. Grands aplats de couleurs, objets en volume et en plan au sein d'un espace idéal.

Mais l'artiste se réfère aussi à l'exercice obligé et délicat des nus et des natures mortes, car il s'agit pour lui d'explorer tous les genres de peinture. Il témoigne alors d'une parfaite maîtrise des formes, des dégradés et du sens de la couleur. Les sardines aux figues et l'Odalisque en sont d'éloquentes illustrations.

Le talent de caricaturiste qui ponctue l'ensemble de sa carrière, constitue une facette plus discrète de l'artiste. Les nombreuses satires humoristiques qu'il réalise des personnages historiques côtoyés, témoignent de l'acuité de son regard sur ses contemporains, mais elles dévoilent surtout une aisance dans la vivacité du dessin au trait, une maîtrise des valeurs de contrastes, procédés qu'il réutilise amplement dans l'expression des corps et des visages de ses innombrables dessins.

La quête des formes, la détermination à saisir l'Autre dans son épaisseur et son mystère font de Gaston Boyer un artiste à part entière et un humaniste dont les oeuvres suscitent autant une vision stimulante et rafraîchissante du monde qu'une subtile émotion.




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1 Commentaire

Jean-Marc BOYER (Pins 1964-1966)
Il y a 5 mois
Je te remercie, Kamran, d'avoir republié, ici, cette information.
En complément, je voulais préciser que mon père était un grand ami de Max Dervaux (Chef de la Maison des Pins et directeur adjoint de l'école durant de longues années).
Mon père et Max se connaissaient depuis leur adolescence, et avaient, avec quelques autres, créé, en 1935, ce qui était devenu le plus grand groupe scout d'Alger, le groupe Saint Dominique, dissous en 1962. Ils étaient restés proches jusqu'à la fin... raison pour laquelle mes frères et moi nous nous sommes retrouvé aux Roches durant quelques années quand notre père était en poste à l'ambassade de France en Mauritanie.

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